Un thé avec Mathilde et Romane de Yoyo, start-up de recyclage

Je vous présente la start-up de recyclage plastique Yoyo.
Nous avons pris un thé avec Romane et Mathilde de Yoyo Bordeaux : avec elles, recycler c'est fun et on y gagne !

C'est quoi Yoyo ?

Romane : Yoyo, c’est avant tout le mouvement du yoyo : je consomme, je recycle. Et pour motiver les gens à recycler leurs bouteilles plastiques, on les récompense de leurs efforts écocitoyens !

Chez Colors of Tea, on soutient les belles initiatives écocitoyennes comme celle-ci et on a offert du thé à gagner pour les trieurs.

Qui sont les coachs Yoyo ?

Mathilde : tout le monde, du moment qu’il y a un espace de stockage suffisant pour stocker les sacs pleins avant que la collecte ne passe ! Ce sont donc surtout des boutiques, commerçants et centres socioculturels. Ceci amène aussi du lien social, un échange entre les trieurs et leur coach.

Parlez-nous des trieurs Yoyo :

Mathilde : J’adore nos trieurs, ils sont tellement engagés !

Romane : Je discutais avec Cathia, une trieuse, et elle me disait qu’elle avait été au concours de pétanque samedi dernier ! « Mais vous jouez à la pétanque Cathia ? » « Pas du tout ! Enfin Romane, il y a beaucoup de bouteilles d’eau en plastique à un concours de pétanque ! » Et elle est allée les ramasser avec sa pince à déchets et a fait participer les enfants qui étaient là. Nos trieurs sont incroyables.

Dans quelle ville peut-on trouver Yoyo ?

Romane : Il y a eu un lancement à Bordeaux et à Lyon, pour une phase d’expérimentation réussie de 18 mois. Yoyo a maintenant ouvert à Marseille, Mulhouse et à Paris en septembre !

D’autres belles initiatives chez Yoyo ?

Mathilde : On aimerait se concentrer davantage sur la sensibilisation des enfants, c’est eux qui vont décider pour demain !

Romane : On a un gros volet sensibilisation avec les écoles. Je demandais aux enfants « où vont nos poubelles ? » et un petit garçon m’a répondu, les yeux pleins d’étoiles : « ben dans l’espace ! ». C’est un peu pour ça que je me lève tous les matins, je sais que ce que je fais est utile.

Comment êtes-vous arrivées chez Yoyo ?

Mathilde : Je travaillais dans une ONG en Croatie et je cherchais quoi faire à mon retour. J’ai vu une offre et je me suis lancée !

Romane : J’ai fait un gros voyage en Colombie et je suis tombée par hasard chez un monsieur qui était précurseur en permaculture et avait développé tout un écosystème avec un restaurant et un hôtel. Il arrivait à vivre en autonomie complète en important uniquement du riz. : je me suis dit qu’il avait tout compris ! J’avais envie de redonner du sens à ma vie dans cette dimension écologique, développement durable. Je suis tombée par hasard sur une offre de Yoyo : aller changer le monde à Bordeaux, ça sera un petit début !

Changer le monde, une belle, mais difficile ambition, non ?

Romane : oui, c’est vrai que lorsque l’on parle de Yoyo en général, on nous répond c’est une goutte d’eau dans l’océan, alors pourquoi se mettre à recycler quand aux Philippines ils n’ont même pas de poubelles ! Je suis d’accord, nos objectifs en 1 an sont l’équivalent de ce qui se déverse dans l’océan en 1 min… Mais en même temps c’est tellement dynamique comme écosystème où tout le monde y croit et on pense pouvoir faire changer les choses à notre petite échelle, comme le mythe du colibri !

Le mot de la fin ?

Romane : Pour conclure, on aimerait parler du jour du dépassement qui a été atteint début août, on a utilisé toutes les ressources de la planète et aujourd’hui on vit à crédit.

Mathilde : donc avec Romane on arrête de se doucher jusqu’en janvier 2019. Lol.

Prêt à commencer le tri avec Yoyo ?